Cinéma. Adam Jacek Winkler, vie magique
Source: COURRIER INTERNATIONAL – PARIS
Publish Date: 28 décembre 2015
Author: Iulia Badea-Guéritée
Le film d’animation La Montagne magique sort dans les salles françaises mercredi 23 décembre, en partenariat avec Courrier international. Cette production roumano-franco-polonaise, signée Anca Damian, raconte tout en poésie la vie de l’aventurier polonais Adam Jacek Winkler.
Pour retracer l’existence du Polonais Adam Jacek Winkler, esprit libre et baroudeur (1937-2002), la réalisatrice roumaine Anca Damian a multiplié les techniques visuelles : découpages en papier, dessin animé, photographie et vidéo. Résultat, sa dernière œuvre, qui sort en France le 23 décembre, ne cesse d’étonner.
De la Pologne aux montagnes afghanes
Adam Jacek Winkler (surnommé Adam Khan), né en Pologne peu avant la Seconde Guerre mondiale, a toute sa vie lutté contre le communisme. Réfugié politique à Paris, artiste engagé, il part combattre l’armée soviétique aux côtés du commandant Massoud, en Afghanistan. Il perd la vie en 2002, lors d’une ascension en solitaire du mont Blanc. Il voulait planter au sommet un drapeau de solidarité avec le peuple afghan.
La Montagne magique nous emmène dans toutes les contrées visitées par ce baroudeur au cours de son existence. “Le film d’Anca Damian a le mérite d’utiliser nombreux artefacts – dessins et peintures naïves – créés par cet ennemi déclaré du bolchevisme”, remarque le site d’information roumain aarco.ro.
Anca Damian, 53 ans, originaire de Cluj, en Transylvanie, n’en est pas à son premier essai, rappelle le site d’information culturelle roumain agenda.liternet.ro, qui souligne qu’elle est “la réalisatrice du plus primée du film d’animation roumain”. Le Voyage de M. Crulic, sorti en 2011, avait en effet obtenu 25 prix internationaux, dont le Cristal du long-métrage lors du festival d’animation d’Annecy. Comme le précise aarco.ro, Le Voyage de M. Crulic et La Montagne magique sont d’ailleurs les premiers volets “d’une trilogie consacrée à l’héroïsme, aux rapports que l’individu entretient avec l’histoire, à travers ses actes et sa mort”.